Visite inattendue
27 janvier 2010, après une nuit très agitée, où nous avons à peine fermé l'oeil, nous avons eu du mal à réaliser le sévère changement qui s'opérait, la nostalgique nous déchira de ce qui était devenu notre quotidien... J'allai lâcher mon sac et faire part de mon triste ressenti à Manus mais ce dernier m'interrompit :
- Te bille pas gros, tu vas les revoir tes parents et ils vont me manquer aussi.
- Heu non pas du tout je pensais simplement qu'à partir de maintenant on allait a nouveau devoir payer nos nuits d'hôtel 
.
C'était ironique. Je le précise pour ceux qui ont encore du mal à saisir notre humour. J'ai passé un coup de fil à mes parents et j'ai même eu leur accord 
. Encore un gros bisous spécialement pour eux.
Au Freedom hotel tous les éléments permettaient de se sentir bien : une piaule avec 2 lits, la clim, du wifi, un frigo pour nos bières et du personnel féminin qui nous trouvait "handsome" (beaux garçons).
Nous avons également sympathisé avec la jeune équipe de l'agence de voyage qui partageait les locaux du rez-de-chaussé.
Ils pensaient toujours qu'on dormait jusqu'à pas d'heure, car on ne sortait de la chambre qu'à 14h ou 15h 
.
Après une épopée fantastique et usante avec mes parents, un repos du guerrier s'imposait. Ainsi nos journées se rythmaient autour de levés tardifs, de séances de bronzage sur le toit, de sport, de parties d'échecs effrénées (les échecs... il y a ceux qui y jouent et ceux qui les collectionnent), de moments de lecture et de rédaction de nos articles pour le blog (non je déconne sinon il y aurait eu moins de retard).
Ho Chi Minh est la ville du business, nous en avons abordé l'aspect historique, l'aspect descriptif, maintenant nous allons parler de celui du vécu.
Ho Chi Minh et plus spécialement le centre ville situé au niveau du district 1 est la place à touristes... et au Vietnam qui dit touristes dit business dans toute sa splendeur. Si vous êtes un homme et que vous vous baladez le soir on vous accostera en vous proposant : "Motorbike, marijuana, ladie boom boom ?"... qui se traduit par "je peux t'emmener à un endroit, te vendre de la drogue ou te proposer les services d'une fille pour la nuit".
Qui dit vietnamien, dit mercantile, ils tenteront toutes les techniques de ventes forcées ou de ventes à l'arrachées afin de trouver du client. Ca peut aller de l'attitude pas très classe à celle carrément déplacée.
On invente rien !!!
Le vietnamien en général, mais spécialement à Ho Chi Minh, est un peu voleur dans l'âme, ainsi ne laissez jamais traîner vos effets personnels sans surveillance, méfiez vous des filles qui vous accostent, méfiez vous du cul-de-jatte qui quémande où du passant qui vous trouve un intérêt soudain. En résumé ne vous fiez qu'à votre seul et unique compagnon de voyage... et encore !!!
- Gros ! C'est pas ma bière que tu viens de finir ?
- Ha zut excuse-moi...
On vous raconte tout ça, mais lisez le comme l'histoire du gars qui à un pote qui à un cousin qui à visité Ho Chi Minh et qui...
En tout état de cause on souhaitait simplement un peu de stabilité avant de se préparer un nouvel itinéraire. Mais comme dans tout bon roman il y a des adjuvants, des opposants et actions (N'est ce pas l'écrivain ??? Manus, Manus, t'es où ???) l'aventure va un peu se dynamiser.
Le destin n'est pas écrit, c'est à nous de le façonner grâce aux différents éléments évoqués ci-dessus. Charge à chacun de se confectionner un savant mélange afin d'obtenir la solution menant au bonheur. Je vous avoue que lorsqu'on se trouve dans un endroit où la température ne descend jamais en dessous de 30°, que la pluie est rare, que la vie n'est pas chère et que votre seule préoccupation après manger et dormir est de savoir comment occuper votre temps, c'est beaucoup plus évident que lorsqu'on vient de se faire réprimander par son patron parce qu'on a 5 minutes de retard car on vient de crever au beau milieu du "Sungau" sous une pluie battante.
Notre 1ère rencontre c'est évidemment produite à un moment où on ne s'y attendait pas. Nous prenions tranquillement notre petit déjeuné à la terrasse du ABC lorsqu'on entendit un DISCRET personnage s'égosiller au téléphone dans la langue de Molière :
"Ma Zean-Louc c'est pas possible ! Allez va va, on va mangé ouna pizza et ca ira mieux, NON ?"
Manus nécessitant une légère dose de nicotine hésita à accoster ce monsieur ayant l'air légèrement agacé par son coup de fil. Ainsi, il prit son attitude la plus décontractée :
- Salut mon pote, tu aurais une cigarette pour moi ?
- Ma salou, si si, tiens tiens, prends en une... ? Ze m'appelle Sounny !
Et voilà, le lien avec un de nos futur compère était tissé.
Sounny est un italien (vous avez du le deviner 
) qui a vu et fait pas mal de truc dans sa vie, on pourrait même dire qu'à l'entendre il en a vécu 5.
Sounny venait de quitter son boulot et se prenait du bon temps au Vietnam depuis 3 mois. Il nous parlait même de quelques bons plans.
- Ma si, faut vraiment que vous allez sur Phú Quốc. Ya Zean-Louc, de belles plages, des femmes... hé faut que vous venez, NON ?
Ayant déjà eu vent de cet endroit à priori paradisiaque, nous écoutions attentivement Sounny et allions glaner un maximum d'informations.
- Bon Sounny on a ton numéro, on se rappelle on se fait une bouffe !
Notre itinéraire commençait à prendre forme. Je commençais à en parler à travers mes cyber-correspondances, dont Sofy (rencontrée à Pékin) qui venait de m'envoyer un mail.
Ainsi, contre tout attente, après quelques échanges électroniques cette même Sofy de Pékin (mais si re-lisez nos aventures et vous saurez de qui on parle 
) va bouleverser notre aventure en binôme pour la transformer en trinôme.
Vous prenez une période de congé, des projets voyage qui tombent à l'eau et 2 potes qui font un tour du monde et le 7 février à 22h30 vous accueillez une pékinoise à l'aéroport de Ho Chi Minh.
Comme les hasards n'arrivent jamais seuls, Sofy avait rencontré 2 amies qui prenaient le même vol. Les 2 amies faisaient le trip inverse de ce que nous avons fait avec mes parents, mais en se rendant tout d'abord sur l'île de Phú Quốc (tiens donc )... il y avait donc des chances qu'on s'y croise.
Sofy était donc indisposée...euh pardon 
...disposée à passer 20 jours en notre compagnie. Les programmes étaient déjà établis, il n'y avait plus qu'à choisir. Passé 2-3 jours à Ho Chi Minh, puis se rendre sur la fameuse île de Phú Quốc et visiter d'autres endroits au lance-pierre, où bien prendre le temps de s'imprégner de Phú Quốc et d'aviser pour la suite.
Il ne fallait pas négliger la contrainte de la fête du têt. Le Têt Nguyên Dán est la fête du Nouvel An vietnamien, il a lieu le jour de la pleine lune, au milieu de la période séparant le solstice d'hiver de l'équinoxe de printemps (faites vos calculs ). Les festivités durent plusieurs jours. Le dragon d'or vient chasser les derniers mauvais esprits qui pourraient hanter les lieux. Durant cette période le pays est légèrement figé. Les transports en commun sont surbookés (les vietnamiens réalisent un exode rural momentané afin de rejoindre leur famille), certains services sont interrompus (faute de personnel) et les prix augmentent. Nous étions donc attentif au maximum afin d'éviter de se faire coincer.
Durant les 3 jours dans la capital économique du Vietnam, nous avons pu découvrir d'intéressantes destinations.
Le Parc Suoitien.
Il nous a fallut 10 bonnes minutes pour savoir si ils étaient vrai ou non, car ils étaient immobiles et tellement nombreux.
Củ Chi Tunnels.
Les tunnels de Củ Chi sont un immense système de tunnels souterrains (environ 250 km) situés à une quarantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Ho Chi Minh City. Les tunnels ont été utilisés par les combattants Nord en tant que caches durant les combats, de voies de communication, d'approvisionnement, d'hôpitaux, de réserves de nourriture, d'armurerie et de véritables quartiers où ils vivaient dans des conditions effroyables.
Déclarés par l'Etat-Major américain comme "zone overkill", toutes les tentatives armées pour neutraliser les tunnels ont échoué et aucune technique mise en oeuvre ne viendra à bout de ce réseau (bombardements, défoliants, napalm, utilisation de chiens et de rats des tunnels : commandos spécialisés dans les opérations "search and destroy" des tunnels).
Une trappe piégée.
Une porte camouflée.
Un tank
Les fameux tunnels, où nous avons pu ramper sur plusieurs centaines de mètres (claustrophobe s'abstenir).
L'hôtel de ville.
Cathédrale Notre-Dame de Saîgon.
Les informations et les billets de mini bus pour se rendre à Phú Quốc étaient déjà en poche. Le 10 février, le réveil était réglé à 5h30, pliage de bagages rapide afin de prendre le 1er "city bus" n°2 vers 6h du mat' jusqu'à la station de bus ouest de la ville. De là prendre un minibus durant 5h30 jusqu'à Rach Gia (ville limitrophe avec Phú Quốc proposant une station de ferry).
Il fallait se dégotter un dodo pour la nuit et acheter des tickets pour le ferry du lendemain. 2 solutions se présentaient à nous, 8h du matin et 13h. Si ça ne tenait qu'à Manus et à moi ça aurait été 13h, mais Sofy ne pouvant se permettre de perdre son temps préféra 8h .
Une belle partie d'échec accompagnée de fraîches bières nous fit patienter jusqu'au magnifique couché de soleil.
S'en suivit une soirée animée par un Manus déchaîné, qui n'était pas sans me rappeler un certain Igor rencontré à Pékin .
Au aurore , nous embarquâmes sur le Superdong.
Une traversée de 2h30 nous séparait de cette mystérieuse île.
Nous accostâmes sur la rive Est et dûmes nous rendre à l'ouest dans la principale, voir de l'unique, ville (Dương Đông).
Phú Quốc est la plus grande île du Viêt Nam et est en plein essor touristique. Peuplée de 84 000 habitants, sa superficie est de 585 km² avec une longueur de 50 km du nord au sud et une largeur maximale de 20 km. Ses collines boisées culminent à 603 m d'altitude.
Dương Đông concentre la majeure partie des infrastructures touristiques. Ce gros bourg renferme 2 marchés distincts (un de jour et un de nuit) et l'on peut y visiter des fabriques de sauce nuoc mâm où six millions de litres sont produits chaque année. Attention la sauce nuoc mâm est à manipuler avec plus de délicatesse que de l'acide chlorhydrique... Ca pue et c'est corrosif mais ça agrémente magnifiquement vos plats (demandez le résultat à Stephane Werner de la CPAM de Mulhouse, lorsque vous en renversez dans le coffre d'une voiture de service !!!).
A peine étions nous arrivés et avons nous entrepris de nous restaurer que les 2 amis de Sofy nous localisèrent.
Curieux, nous leur demandâmes leur avis sur les lieux, les bons plans, etc...
Elles trouvaient qu'il n'y avait rien à y faire et que 2 jours suffisaient amplement pour en faire le tour, ainsi elles partiraient le lendemain. On prévit alors de se retrouver le soir au marché nocturne afin de partager un premier et ultime repas avant leur départ.
Nous nous sommes tout de même interrogés sur la vision critique des amies de Sofy, mais avec l'expérience, Manus et moi préférons nous faire notre propre idée.
Le soir venu, autour d'un bon bol de rice noodle garni de Nêms et saucé au nuoc mâm nous échangions mots d'humours et d'esprits, lorsque tout à coup l'ombre représentative du ritalo-marocain Sounny se dessina.
- Hep Sounny, salut ! Viens t'asseoir avec nous.
- Hey salou les galssons, comment va ? C'est qui touta ces zolies filles !
Sounny est un personnage particulier. C'est un bout en train eXX(L)travertit, sociable, comique. Quand il est là tout le monde le sait. Ne présentant aucune retenue ou tact face à l'âge, la hiérarchie ou bien même la gent féminine, il fera le pitre en toutes circonstances. Il participa donc honorablement à la réussite de la soirée.
Le lendemain, à l'heure du ptit déj', nous fîmes la rencontre avec Stefan... MONSIEUR Stefan, Stefan Elbaum, le fameux, le connu 
...
Stefan est un parisien super cool (oui ça existe ) qui compte finir ses vieux jours, enfin ses quelques derniers jours sur l'île.
Je le charrie, mais il sait qu'on l'adore... "pas vrai ma gueule ?"
Stefan est comédien sur Paris depuis 20 ans. Il a joué au théâtre, au cinéma, à la télévision et en court métrage.
Je vous encourage a vous rendre sur cette page internet où vous trouverez un aperçu de son talent. Stefan est le diable chevelu et est à mourir de rire.
http://www.mouviz.com/films/film.php?film=lebonheurnestpasdrole
Cette journée fut réservée au farniente, bronzage, siestes, baignades, jeux de dames (Sofy est très très bonne )...
En fin d'après midi nous nous sommes délectés d'un bon jus de cannes sur une petite plage non loin du centre ville.
"Alors que 3 jeunes se prélassent sur des chaises longues, un différent éclate entre 2 vendeurs, et là, c'est le drame..."
On ne savait pas trop pourquoi ça à explosé, on supputa que ce fut pour une histoire de territoire, mais d'un coup le ton entre 2 marchands monta (1 homme et 1 femme pour être plus précis). L'homme alla distribuer des coups de pied dans quelques chaises longues, il s'acharna même sur une jusqu'à la casser. La femme vint le secouer en le tirant par le t-shirt puis s'en fuit. L'homme lui couru après jusqu'à la rattraper. Ils échangèrent bon nombre d'insultes en vociférant l'un sur l'autre. La femme mit une paire de claques à l'homme (jusque là c'était marrant ), et l'homme réagit en lui collant une mandale en pleine poire (il faut préciser que les hommes et les femmes au Vietnam ont le même gabarit c'est à dire "crevettes" ). Puis la femme est allée chercher un crochet pour se défendre.
A ce moment là, la situation commençait à dégénérer et comme personne ne semblait vouloir réagir, Manus et moi (avec nos carrures de Arnold Schwartzeneger 
), poussés par les encouragements de Soso, avons coupé court à la rixe. Quelques minutes plus tard la police est intervenue, elle a chargé le matériel des 2 marchands (comme dirait mon père, si vous vous chamaillez, vous avez tous les 2 tort ) et la vie suivit son court.
Pour nous féliciter de notre téméraire intervention, un magnifique couché de soleil vint s'offrir à nous.
Le lendemain on loua 2 scooters pour partir à la découverte du sud de l'île.
Il faisait chaud et beau, ça sentait bon le sable chaud .
Ce jour là je me suis fait un ami digne de mon niveau cérébral en s'arrêtant devant une manufacture de perles.
Et vu de magnifiques choses.
Non j'ai dit magnifiques !
Ensuite nous avons roulé jusqu'à An Tho, la ville située à la pointe sud de l'île.
Là nous avons fait un petit breack lunch.
Ce petit moment était fort remarquable et sympathique. Ainsi on s'assit à une terrasse afin de nous restaurer. La serveuse mis 5 plombes pour comprendre qu'on souhaitait le menu (non c'est pour faire un tennis conasse !!!).
Lorsqu'on consultât le menu on vit qu'il n'y avait que des glaces, des crêpes et des boissons. Dans ce genre de situation, lorsque le dialogue est plus que difficile à établir, je dirais même compromis, je ne me soucis pas de savoir si la personne à perçu mon désir, mais Manus, lui, aime se donner ce mal. Il emploie geste et petit vocabulaire vietnamien afin de se faire comprendre.
- Bon Manus, laisse tomber il y a un bui-bui en face où ils servent du riz, on va manger là-bas.
- Non attend, je lui explique d'abord que je suis enchanté de faire sa connaissance, que la décoration du restaurant est sympa, et que nous souhaitons manger quelque chose de consistant. Et puis lorsqu'on aura mangé notre repas, nous pourrons toujours revenir prendre un dessert ici.
- Ben tu sais quoi, le temps que tu lui fasse un ptit brin de causette, moi je vais voir ce qu'ils font à manger en face.
Le temps que j'aille me renseigner, Manus m'appela en me disant qu'on peut y commander la pitance et se sustenter sur leur terrasse. Tous 3 étions d'accord.
Le repas se déroula bien, puis vint le moment des desserts... Accrochez vous bien. On souhaitait commander des glaces au chocolat, elle nous fit comprendre qu'il n'y avait pas de glaces. Alors on se rabattit sur des crêpes bananes / sauce chocolat... il n'y avait pas de chocolat. Alors on choisit simplement une crêpe banane... et 5 minutes plus tard elle nous ramena 3 glaces chocolat avec de la sauce au chocolat... 
.
Maintenant vient l'histoire de l'addition. Elle nous apporta la "tinh tien", qui nous sembla immédiatement farfelu au vue de ce que nous avions pris. Le 1er point notable était que les glaces étaient facturées pour un montant plus élevé que ce qui était indiqué sur le menu. Ainsi on se soucia également du tarif du riz qui semblait être une belle manipulation de cette innocente serveuse. Finalement elle reconnut toutes ses "erreurs" et réussit à refaire le calcul de l'addition juste avant d'avoir vidé la pile "DURACEL longlife" de la calculatrice... ouf !!!
Allez, on va dire qu'elle a tenté, mais à Manus et à moi, question tunes, on ne nous la fait pas !
- Quoi elle à quand même pas oser vous faire ça ?
- Les cons ça osent tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît. (dixit Mr Fernand dans les tontons flingueurs)
On ré-enfourcha nos fidèles destriers en route pour Sao beach.
Rien à dire... pureté, beauté et calme.
Le soir afin de se récompenser de cette dure journée, on décida de s'engloutir une pizza. Nous vîmes 3 restaurants en enfilade. Afin de choisir le plus adéquate, on regarda lequel des 3 restaurants répondait le plus à l'ensemble de nos critères.
Le 1er était vraiment bon marché, le 2ème était onéreux et le 3ème était juste un cran en dessous de l'onéreux.
Verdict... olala les médisants on vous entend d'ici... et ben non, on choisit le plus onéreux et les pizzas furent très bonnes. Bon il faut avouer qu'il y a une anecdote à raconter.
Il y avait 2 tailles de pizzas, la petite (23cm) et la grande (28cm). Soso ne souhaitait qu'une petite, Manus se tâtait et choisit la grande et moi... la question ne se posait pas.
Lorsque la serveuse m'apporta ma pizza, je lui fit comprendre qu'il y avait erreur sur la pizza.
- Ah non ma jolie tite dame, j'ai bien commandé cette pizza, mais le petit format c'était pour ma voisine de droite.
Elle fit mine de ne pas être d'accord, voir de ne pas comprendre . Néanmoins le doute sur le format de ma pizza commençait à planer.
Puis vint la pizza de Soso.
- Bon alors vous voyez que j'ai une petite pizza, elle fait la même taille que celle de Soso. Là c'est indiscutable.
En fait on avait en effet le même format, mais l'erreur était sur celle de Sofy. C'est elle qui a gagné une taille à la préparation.
Alors pas de chance pour eux car Manus se trimbale toujours avec quelque chose qui mesure 28cm sur lui, mais la bien-séance lui ordonna... de ne pas mettre son pied sur la table afin de prendre la mesure de ladite pizza.
Bref, ayant disposé discrètement une feuille de papier A4 (21cm X 29,7cm) on se rendit compte que la pizza était loin de faire les 28cm, où alors avant la cuisson .
Le lendemain on se dirigea vers le nord jusqu'à Ganh Dhu sans oublier d'emprunter au retour la route dont Stef nous avait parlé lors de notre rencontre : celle à se taper les couilles par terre pour reprendre son expression. Il faudra d'ailleurs qu'on y retourne afin de les ramasser .
Il n'y a rien a en dire, je vous laisse apprécier.
Seul sur la plage, les yeux dans l'eau... nin nin nin.
Ha ben non pas si seul.
Le mirador d'où a été prise la photo suivante.
Petite vidéo de cette magnifique piste qui longeait la plage.
Idem que la veille, ce soir là on voulait se consoler en allant manger une pizza . Cette fois-ci on se rendit "chez Carole" (la 2ème pizzeria onéreuse) puisque nous savions que ce jour là un groupe philippin était en représentation. En fait on aura tenté 2 pizzerias sur 3, sachant que tout au départ Manus et moi (surtout moi) voulions évidemment se rendre à l'endroit bon marché .
En allant se coucher, le pessimiste trouvera cette journée identique à celle de la veille, constituant un manque d'originalité concret : rouler en moto, se prendre de la poussière plein les yeux, crever de chaud, voir le soleil se coucher et aller manger une pauvre pizza.
L'optimiste quant à lui serait prêt à recommencer le jour suivant.
Pour ce remettre de ces 2 exténuantes chevauchés fantastiques, on alla flâner sur la plage... Farniente, repos, baignade, jeux de dames (aie Sofy a perdu une partie) et massage huuuuuummmmm !!!
Soso c'est offert en prime une petite de french manucure.
Ce soir là, c'était la célébration du 1er jour de l'an. Même si la fête du têt dure quelques jours dans les familles, c'est le 1er jour que la fête bas son plein. Nous avons pu assister à un beau et long (mais surtout long) feu d'artifice. N'étant pas le 1er feux d'artifice auquel nous assistons en Asie, nous pouvons vous certifier qu'il n'y a jamais de final.
2 jours de motos avec des pauses baignades ont été suffisants pour me refiler une otite... la poisse, sachant qu'on voulait faire de la plongé au tuba (snorkling) dans les prochains jours. Un ptit coup de lotion dans l'oreille et on verra ce que ça donne.
2 jours après nous embarquions sur un bateau pour une journée inoubliable. On descendît dans le sud, voguer entre les petites îles et îlots. Nous avons à nouveau vu des choses magnifiques, pu nous essayer à la pèche, nous baigner et plonger au tuba dans une très belles zones de coraux.
Mes oreilles allaient suffisamment bien pour que je me jette à l'eau. Manus se battait corps et âme contre son tuba "mais tu va tenir espèce de Grrouhjjkkelimm de mes deux", pendant que Sofy nageait comme un poisson dans l'eau.
Sur le bateau il y avait une nana comme une sirène... si si on vous assure, mi femme / mi thon .
A midi un super repas frugal nous attendait. Fruit de mer, riz, noodles... miam miam.
En début d'après midi, afin d'activer la digestion je me suis envoyé en l'air avec un anglais francophone. Vous avez réellement l'esprit mal orienté, on s'amusait simplement à faire des plongeons, des saltos et des triples loots vrillés du toit du bateau... 5 bons mètres tout de même.
Après une dernière plongée dans un autre site, il était l'heure du retour. Sofy ayant sympathisé avec un finlandais, nous avons trinqué à l'alcool local jusqu'à en oublier que c'était le dernier jour de Sofy sur cette magnifique île.
Et oui, uniquement dernier jour pour Sofy, car Manus l'écrivain avait trouvé un second souffle dans son inspiration. Ainsi ne voulant pas abandonner Sofy, je fit le retour avec elle pour les 5 derniers jours de ses vacances. Il était prévu que je rejoigne le Manus après son départ.
Dernière soirée et bye bye Phú Quốc.
Le 19 février nous prîmes le ferry à 8h du matin destination Ha tien (pas tout à fait la direction vers laquelle on devait se rendre, mais c'était le seul moyen de retourner sur la terre ferme, fête du têt oblige, il reste difficile de circuler).
Nous nous sommes placés à la prou du bateau. C'était bruyant, ça secouait... c'était génial .
Pendant ce temps là le gros faisait une grasse mat'...
Nous nous sommes dépatouillés afin de nous rendre au Delta du Mekong dans la ville de Can Tho. Il fallut emprunter 2 bus pour un total de 5h de trajet.
Durant tout ce temps le gros avait écrit une ligne de son bouquin...
Arrivés dans la soirée, nous avons directement déniché un hôtel, puis déposé nos affaires et partîmes à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent.
Pendant ce temps le gros était à la muscu...
Au 1er restaurant nous nous sommes fait invités à manger... du serpent.
Le serpent ça ressemble vraiment à du poisson du type truite. La consistance est plus dure tant pour la peau et la chair que pour les arrêtes. Le goût est donc bon et très léger.
Dans ce coin du Delta du Mekong on peut visiter le marché flottant... le seul bémol c'est qu'il faut s'y rendre très tôt dans la mâtiné (autant dire que pour moi c'était en pleine nuit ). Ainsi le réveil était réglé à 4H30 afin d'honorer notre RDV à 5h... AM évidemment .
Sofy avait une pêche d'enfer, alors que pour moi il était difficile d'émerger. Je pense que c'est la 1ère fois que j'ai vu le soleil se lever depuis que Manus et moi sommes partis, ah moins que nous n'étions pas encore couchés.
D'ailleurs au même moment le gros était dans les bras de Morphé...
En fait un levé de soleil ressemble particulièrement à un couché de soleil, alors je préfère attendre le couché .
Le marché flottant.
La balade fut magnifique et apaisante, mais je n'ais pas rechigné à réaliser la sieste dominicale .
Petite visite de Can Tho.
Le soir, alors qu'on se baladait tranquillement, un gars pris d'affection pour Sofy nous alpaga et nous invita à bringuer et manger avec sa famille.
Le gros quant à lui mangeait au night market avec Sounny...
Quelques minis tables et minis chaises étaient improvisées sur le trottoir. Sur la table un "hot pot", des petits plats multiples et variés et de l'alcool local se bousculaient.
Le jeune et sa famille fêtaient leur dernière soirée du têt, le lendemain tout le monde allait retrouver son chez-soi. Le jeune s'était mis une mine mémorable et a tenté de faire boire Sofy plus que de raison .
Une petite prière devant l'autel (que l'on trouve dans toutes les habitations au Vietnam) et nous primes la direction d'Ho Chi Minh City le 22 février.
Sofy en profita pour faire les dernières petites emplettes au Night market avant de rentrer sur Pékin : Sac, tenue traditionnelle, etc...
Nous ne jouions plus aux dames, car je commençais à gagner trop souvent .
Durant cette journée le gros lisait et relisait la ligne écrite 2 jours auparavant, pour en arriver à la conclusion qu'il allait la recommencer...
Le 24 a 5h (oui du matin, p**** il me faudra une cure de sommeil en rentrant ) on était a l'aéroport. Le décollage de son avion était programmé à 6h30 et l'embarquement prévu à 6h00. Nous fîmes nos au-revoirs... moment toujours un temps soit peu nostalgique.
Peu après 6h00 je quittait l'aéroport, à 6h29 j'entrais dans ma chambre et à 6h30 alors que sofy décollait, je rejoignais paisiblement le pays des rêves...
Manus lui ne trouvait pas le sommeil, car il s'était rendu finalement compte que la phrase initiale était bien plus pertinente qu'après modification ...